L’arbre fascine, son image aussi. Sa stature, sa morphologie, son emprise dans l’espace, en sont les raisons.
Il est l’axe du monde et le pilier de l’univers qui unit le ciel et la terre. Il se régénère sans cesse et porte en lui l’éternité.
J’en fait précisément la métaphore et ma démarche artistique.
Quelquefois, je peux peindre sans réaliser la moindre toile. Je peins rapidement, entraînée par un débordement subit de créativité.
Le geste est ample, pour ne pas s’embarrasser de détails superflus.
Le croquis est pris sur le vif. Une sensibilité traduite spontanément et rapidement par le trait, née de moments privilégiés. Un souffle immédiat.
Donner priorité au sujet, ce choix né de l’intimité, mais j’affirme dans l’œuvre la prédominance de la picturalité, de la matière, de la couleur.
Les tableaux sont des confidences qui induisent à la fois distance et proximité. Un double « je » perceptible au lecteur attentif.
J’aborde maintenant l’évocation de la danse, l’image statique du mouvement. Une autre dualité.